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Ça bouge dans les cantines !

Citoyenneté
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Julien Cornillet, Président de Montélimar-Agglomération, Yves Courbis, Vice-Président en charge de l’Agriculture et nombreux élus de l’Agglo, ont participé à Allan à une réunion d’information sur la restauration collective. Sur l’Agglo, 25 restaurants collectifs scolaires nourissent 3000 convives par jour (maternelles et primaires) dont 16 qui passent par un prestataire et 9 en gestion directe. La synergie engagée via l’opération « ça bouge dans les cantines » vise à « bien manger, manger local, diminuer les déchets, le gaspillage ». Les assiettes des enfants concentrent des enjeux croisés : santé, éducation alimentaire, déchets, agriculture, circuits-courts, emploi local. Différents acteurs, dont les communes, ont pu présenter leurs actions et démarches.

Les services de l’Agglo mobilisés

Objectif 0 déchets :
Lancée par le service périscolaire de Charols puis dans d’autres centres, cette opération a débutée par l’acquisition de matériel (balance, poubelles de tri, composteurs…), puis s’est poursuivie par la formation des agents, un diagnostic, la sensibilisation et la formation des enfants.
L’action a permis notamment d’adapter les pratiques alimentaires (portion, possibilité de se resservir, diminution du gaspillage).
Les résultats sont là : les enfants, très motivés et impliqués, reproduisent les bons gestes à la maison.
A Charols, les 62 enfants ont réussi à diminuer, grâce au tri, au compostage, aux bonnes pratiques, de 815kg les déchets sur 1 année. A l’échelle de l’Agglo, ce sont près de 37,5 tonnes de déchets en moins.

La Maison de l’Agriculture de l’Agglo :
L’établissement travaille depuis plusieurs années sur l’approvisionnement local en restauration collective, au travers d’opération comme « du champs à l’assiette », « ça bouge dans les cantines »… en partenariat avec les Civam (de ferme en ferme) et AgribioDrôme.

Le Service déchets
Des interventions scolaires sont effectuées auprès des CM2 sur la lutte contre le gaspi alimentaire, avec un jeu concours pour la réalisation d’un livret de recettes « anti gaspi ».
De plus, le compostage partagé s’étend sur les communes de l’Agglo. En 2023, la loi va imposer l’obligation de trier les biodéchets (30 à 40 % de nos poubelles !). Pour rappel, les habitants peuvent également composter chez eux.

Les communes témoignent

Les élus des communes sont venus présenter leur fonctionnement pour faire un retour d'expérience  et présenter leurs projets.

Cantine d’Allan :
18000 repas par an, intégration du bio, circuits courts, saisonnalité, végétarien, fait maison

Cantine de Marsanne
Soutien d’AgribioDrôme pour établir le cahier des charges.
En projet : réflexion sur une cuisine en gestion directe (2022), pour les 2 écoles, l’Ehpad, le portage des repas  mais aussi avec d’autres communes, avec de la création d’emploi.

Cantine de Saint Gervais
Restauration en gestion directe avec 2 emplois créés en 2011. Les repas sont confectionnés sur place, avec des produits frais, locaux et de qualité.
110 repas/jour (80 à Saint Gervais et 30 à Bonlieu sur Roubion). Lien avec l’épicerie bio du village pour les fruits et légumes. 1 repas végétarien par semaine plus service à domicile et goûters du périscolaire.
 

Un représentant d’Agricourt a présenté la plateforme : l’association semi-grossiste a pour vocation de simplifier l’approvisionnement local et de permettre d’offrir de nouveaux débouchés aux producteurs via la restauration scolaire, les collèges, sites médicaux sociaux, restaurant d’entreprise…
https://agricourt.fr/

La loi Egalim a été présentée. Elle vise la souveraineté alimentaire, un choix alimentaire favorable à la santé et l’environnement, la réduction des inégalités d’accès à une alimentation de qualité et durable. Un lien est fait avec la restauration collective : menu végétarien, 50 % de produits labellisés (AOC, IGP, 20 % de bio, Fermier, Haute Valeur Environnementale…)... mais aussi la fin des contenants plastiques (bouteilles dès 2020, les autres au 1er janvier 2025).

Julien Cornillet a rappelé que l’Agglo avait la chance d’être un territoire avec une agriculture diversifiée à valoriser, et, comme l’a indiqué Yves Courbis, avec un fort potentiel maraicher. La volonté est de ne pas opposer les pratiques mais les rendre au contraire complémentaires.
Yves Courbis a indiqué que cette action rentrait tout à fait dans le Programme Alimentaire Territorial porté par l’Agglo, avec une approche transversale et concertée. La candidature de l’Agglo a été retenue pour 3 ans pour l’émergence du PAT, avec l’embauche d’un chargé de mission.